Max Gallo
Pour les articles homonymes, voir Max Gallo (homonymie). Max Gallo (né le 7 janvier 1932 à Nice), est un écrivain, historien et homme politique français. Il est membre de l' Académie française depuis le 31 mai 2007, au fauteuil 24. Écrivain à grand succès, il a publié un nombre d'oeuvres impressionnant, souvent à fort tirage. Ses premiers romans, qu'il appelle des ouvrages de « politique-fiction », ont été écrits sous le pseudonyme de Max Laugham. Il excelle dans son style littéraire qu'il appelle des « romans-Histoire », en travaillant avec les ressources historiques et en complétant son écriture de façon romanesque en y ajoutant son expérience personnelle et ses sentiments. Il n'exerce plus depuis 1994 de fonction politique. BiographieSon enfanceMax Gallo est fils d' immigrés italiens. Son père, originaire du Piémont, avait quitté l'école après son certificat d'études à 11 ans et était de nature autodidacte. Sa mère était originaire de la région de Parme. La famille Gallo habitait à Nice, et Max vit son enfance au travers de la Seconde Guerre mondiale. Son père était alors résistant, mais n'avait pas mis son entourage dans la confidence. Max assiste en tant que spectateur à l' Occupation et à la libération de Nice et vit avec intensité tous ces événements qui vont marquer son imaginaire et son envie d'être confronté à l'histoire. Cependant son père, d'un tempérament de nature prudente, oriente Max afin qu'il fasse des études techniques et qu'il devienne ensuite fonctionnaire. Ses étudesIl obtient d'abord un CAP de mécanicien-ajusteur, puis un baccalauréat technique au lycée du Parc-Impérial. Il entre alors dans la fonction publique en tant que technicien à l'ORTF, travaillant à une station émetteur près d' Antibes. En parallèle à sa profession, il poursuit ses études d'histoire. Il abandonne quelques années après son poste de technicien pour devenir surveillant, puis maître auxiliaire à Chambéry. Il obtient ensuite l'agrégation d'histoire et devient professeur au Lycée Masséna. Il poursuit ses études jusqu'au Doctorat d'histoire, et devient enseignant à l'université de Nice. En 1968 il devient enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris. Max Gallo fut éditorialiste de L'Express pendant 10 ans dans les Années 1970 avant de démissionner. Après son expérience gouvernementale des Années 1980, il a dirigé quelque temps la rédaction du quotidien Le Matin de Paris. Il participe actuellement avec Jean-Louis Bourlanges et Yves Michaud à l'émission dominicale L'Esprit public présentée par Philippe Meyer, sur les ondes de France Culture. Vie politiqueMilitant et membre du Parti communiste jusqu'en 1956, ses études d'histoire vont le conduire à abandonner cette voie qu'il juge aberrante, tout en restant d'orientation de gauche jusqu'au milieu des Années 1990. Il adhère au Parti socialiste en 1981 sur demande des socialistes niçois qui cherchaient une personnalité de marque ayant une notoriété suffisante pour s'opposer au maire de l'époque Jacques Médecin, considéré comme un Despote au pouvoir depuis des décennies. Max Gallo était alors très connu pour avoir publié son roman sur sa ville de Nice, La Baie des Anges, qui fut un succès national et local. Il parvient à se faire élire Député des Alpes-Maritimes en 1981, mais est battu lors des élections municipales à Nice, en 1983. Il rencontre pour la première fois François Mitterrand lors de l'émission télévisée, Apostrophes, de Bernard Pivot, en 1976. En 1983, il est nommé Secrétaire d'État et porte-parole du troisième gouvernement de Pierre Mauroy. Cette attribution nouvelle le conduit à créer ce petit Ministère avec pour directeur de cabinet François Hollande. Il quitte le gouvernement en 1984 afin de consacrer plus de temps à son travail littéraire et exercer son mandat de Député européen de 1984 à 1994. En 1992-1993, il quitte le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement, pour fonder le Mouvement des citoyens, dont il devient président. En 1994, il abandonne son engagement politique et se consacre tout entier à l'écriture. En 2005, il milite néanmoins pour le « non », au référendum, contre le Traité constitutionnel européen. Tout comme dans ses ouvrages, la revendication gaulliste et bonapartiste fait partie de son discours politique. Le 13 mars 2007, il a annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. D'ailleurs, le 16 mai, à l'occasion de l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, il prononce un discours lors d'une cérémonie devant les chênes de la Cascade du Bois de Boulogne où 35 résistants avaient été fusillés le 16 août 1944. Académie françaiseAprès une première tentative infructueuse le 22 juin 2000 au fauteuil n°10 de Jean Guitton, où il ne recueille que six voix au premier tour, il est élu le 31 mai 2007 à l' Académie française au fauteuil n°24 occupé précédemment par Jean-François Revel. Sur vingt-huit votants, il recueille dès le premier tour quinze voix, contre cinq pour le journaliste Claude Imbert et une pour « Bernard Henri » (non candidat). Il est reçu le 31 janvier 2008 par Alain Decaux. Ils ont dit de luiOEuvres OEuvres de Max Gallo Romans - Le Cortège des vainqueurs, Robert Laffont, 1972
- Un pas vers la mer, Robert Laffont, 1973
- L’Oiseau des origines, Robert Laffont, 1974
- Que sont les siècles pour la mer, Robert Laffont, 1977
- Une affaire intime, Robert Laffont, 1979
- France, Grasset, 1980
- Un crime très ordinaire, Grasset, 1982
- La Demeure des puissants, Grasset, 1983
- Le Beau rivage, Grasset, 1985
- Belle époque, Grasset, 1986
- La Route Napoléon, Robert Laffont, 1987
- Une affaire publique, Robert Laffont, 1989
- Le Regard des femmes, Robert Laffont, 1991
- Les Fanatiques, Fayard, 2006
- Le Pacte des assassins, Fayard, 2008
Suites romanesques - La Baie des Anges
- I. La Baie des Anges, Robert Laffont, 1975
- II. Le Palais des Fêtes, Robert Laffont, 1976
- III. La Promenade des Anglais, Robert Laffont, 1976
- Les Hommes naissent tous le même jour
- La Machinerie humaine
- La Fontaine des Innocents, Fayard, 1992
- L’amour au temps des solitudes, Fayard, 1992
- Les rois sans visage, Fayard, 1994
- Le Condottiere, Fayard, 1994
- Le Fils de Klara H., Fayard, 1995
- L'ambitieuse, Fayard, 1995
- La Part de Dieu, Fayard, 1996
- Le Faiseur d’or, Fayard, 1996
- La femme derrière le miroir, Fayard, 1997
- Le Jardin des Oliviers, Fayard, 1999
- Bleu Blanc Rouge
- I. Mariella, XO, 2000
- II. Mathilde, XO, 2000
- III. Sarah, XO, 2000
- Les Patriotes
- I. L’ombre et la nuit, Fayard, 2000
- II. La flamme ne s’éteindra pas, Fayard, 2001
- III. Le prix du sang, Fayard, 2001
- IV. Dans l’honneur et par la victoire, Fayard, 2001
- Les Chrétiens
- I. Le manteau du soldat, Fayard, 2002
- II. Le baptême du roi, Fayard, 2002
- III. La croisade du moine, Fayard, 2002
- Morts pour la France
- I. Le Chaudron des sorcières, Fayard, 2003
- II. Le Feu de l'enfer, Fayard, 2003
- III. La Marche noire, Fayard, 2003
- L'empire
- I. L’envoûtement, Fayard, 2004
- II. La possession, Fayard, 2004
- III. Le désamour, Fayard, 2004
- La Croix de l'Occident
- I. Par ce signe tu vaincras, Fayard, 2005
- II. Paris vaut bien une messe, Fayard, 2005
Politique-fiction - La grande peur de 1989, Robert Laffont, 1966
- Guerre des gangs à Golf-City, Robert Laffont, 1991
- L’Italie de Mussolini, Librairie académique Perrin, 1964
- L’affaire d'Éthiopie, Le Centurion, 1967
- Contribution à l'étude des méthodes et des résultats de la propagande fasciste dans l'immédiat avant-guerre (1930-1940), Nice, 1968 (Thèse dactylographiée)
- Gauchisme, Réformisme et Révolution, Robert Laffont, 1968
- Histoire de l’Espagne franquiste, Robert Laffont, 1969
- Cinquième Colonne (1939-1945), Plon, 1970
- La Nuit des Longs Couteaux, Robert Laffont, 1971 (réédité à de nombreuses reprises)
- Tombeau pour la Commune, Robert Laffont, 1971
- La Mafia, Mythe et réalités, Segher, 1972
- L’Affiche, miroir de l’Histoire, Robert Laffont, 1973
- Le Pouvoir à vif, Robert Laffont, 1978
- Le XXe siècle, Librairie académique Perrin, 1979
- La Troisième alliance, Fayard, 1984
- Les idées décident de tout, Galilée, 1984
- Lettre ouverte à Robespierre sur les nouveaux Muscadins, Albin Michel, 1986.
- Que passe la justice du Roi, Robert Laffont, 1987
- Les Clés de l’histoire contemporaine, Robert Laffont, 1989
- La gauche est morte, vive la gauche !, Odile Jacob, 1990
- Manifeste pour une fin de siècle obscure, Odile Jacob, 1991
- L’Europe contre l’Europe, Le Rocher, 1992
- Jè : histoire modeste et héroïque d’un homme qui croyait aux lendemains qui chantent, Stock, 1994
- L’amour de la France expliqué à mon fils, Le Seuil, 1999
- Fier d'être français, Fayard, 2006
- L'âme de la France : Une histoire de la Nation des origines à nos jours, Fayard, 2007
Biographies - Maximilien Robespierre, histoire d’une solitude, Librairie académique Perrin, 1968
- Garibaldi, la force d’un destin, Fayard, 1982
- Le grand Jaurès, Robert Laffont, 1984
- Jules Vallès, Robert Laffont, 1988
- Napoléon
- De Gaulle
- I. : L’appel du destin (1890-1940), Robert Laffont, 1998
- II. : La solitude du combattant (1940- 1946), Robert Laffont, 1998
- III. : Le premier des Français (1946-1962, Robert Laffont, 1998
- IV. : La statue du commandeur (1963-1970), Robert Laffont, 1998
- Une femme rebelle : vie et mort de Rosa Luxembourg, Fayard, 2000
- Victor Hugo
- I. : « Je suis une force qui va ! » (1802-1843), XO, 2001
- II. : « Je serai celui-là ! » (1884-1885), XO, 2001
- César Imperator, Éditions XO, 2003
- Les Romains
- I. Spartacus, la révolte des esclaves, Éditions Fayard, 2005
- II. Néron, le règne de l'antéchrist, Éditions Fayard, 2006
- III. Titus, le martyr des juifs, Éditions Fayard, 2006
- IV. Marc Aurèle, le martyr des chrétiens, Éditions Fayard, 2006
- V. Constantin le Grand, l'empire du Christ, Éditions Fayard, 2006
- Louis XIV
- I. Le Roi-Soleil, XO, 2007
- II. L'Hiver du grand roi, XO, 2007
- La bague magique, Casterman, 1981
Collaboration - Au nom de tous les miens, de Martin Gray, Robert Laffont, 1971
Albums - L'album de l'Empereur, Robert Laffont, 1997 (hors commerce)
- De Gaulle, les images d'un destin, avec le témoignage d'Yves Guéna, Le Cherche-Midi, 2007
- La Grandeur du Roi-Soleil, Éditions XO, 2007 (hors commerce)
Citations- « De tous les personnages dont j'ai écrit la vie, de Gaulle est celui qui m'a le plus ému, dont je me sens le plus proche – sa vision de l'histoire, son entourage, ses rapports avec sa fille malade, son pessimisme. C'était un être de douleur et de grandeur »
- « L'événement, création de l'initiative individuelle, enfante un nouveau paysage. Regardez le 11 septembre 2001… De toute façon, l'histoire, quelle qu'elle soit, est toujours un récit. Et jamais elle n'épuise complètement une réalité »
- « Jospin… ressemble à un Gorbatchev grave qui veut sauver le mitterrandisme tout en prenant ses distances »
- « Cet épicurien calculateur , aimant la table, les femmes, les paysages, la littérature, ce stratège de son propre plaisir ne pouvait vouloir que durer, prêt à toutes les accommodations, disant ce qu'il fallait pour ne pas perdre cette jouissance quotidienne du moi »
- « Je lui dois beaucoup, il m'a permis de contourner le barrage des institutions littéraires et de ne jamais dépendre matériellement de la critique. Grâce à lui, j'ai eu très tôt un rapport direct avec mes lecteurs »
- « Difficile d'aller à Gennevilliers s'adresser à des smicards quand on habite un quartier privilégié comme le mien ; la vie politique exige un blindage qui me fait défaut »
- « Mon rapport à l'écriture est, c'est vrai, un rapport de production. L'homme n'existe que par le “faire” »
- Parler des grands hommes, c'est toujours parler de la nation. Savoir si un grand homme est aujourd'hui possible, c'est savoir s'il existe encore une collectivité nationale capable de se reconnaître en lui ou bien s'il y a désormais, pour chaque chose, des publics et plus aucun d'établir une cohésion autour d'un individu
- « Il est important que des films, des livres et particulièrement l'Enseignement renforcent l'attachement à un passé national. »
- « L'euro est aujourd'hui un fait mais je crains qu'il ne conduise à l'émiettement de la France en régions et au triomphe du communautarisme. Libéralisme, Fédéralisme, Communautarisme : les trois piliers de l'Europe sont étrangers à l'Histoire de France. »
- « Je ne suis pas entré au PC comme un fils de bourgeois qui a des complexes de classe et qui voit dans le prolétaire un messie, mais comme un ouvrier qui subit une injustice ou pense en subir une. Dès que je suis devenu un intellectuel qui lit des livres, j'ai trouvé qu'il était complètement idiot d'être communiste. »
Notes et références..
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